La Recherche Translationnelle : du laboratoire au chevet des patients
La recherche translationnelle est le lien direct entre la recherche fondamentale et la recherche clinique : des scientifiques et des médecins travaillent ensemble au profit des patients.
Un transfert de connaissances entre chercheurs et médecins
La recherche translationnelle est l’adaptation des résultats de recherches issues des laboratoires au chevet des patients. Elle permet d’accélérer la valorisation des découvertes scientifiques en applications médicales pour les patients.
Pour cela la recherche translationnelle nécessite une grande collaboration entre chercheurs et médecins pour permettre un flux bidirectionnel des connaissances. Il n’y a plus une équipe de chercheurs d’un côté et une équipe de médecins de l’autre, mais une équipe multidisciplinaire formée de chercheurs et de cliniciens collaborant étroitement.
Les objectifs de la recherche translationnelle
- Développer des applications cliniques à partir d’une découverte en recherche
- Favoriser l’exploration de nouvelles pistes, théories ou concepts à partir d’une observation clinique
L’objectif principal de la recherche translationnelle est l’accélération de l’application des découvertes scientifiques pour que les patients puissent bénéficier de nouveaux produits de santé le plus rapidement possible en pratique clinique
Jean-Yves Blay – Président d’Unicancer
Prélèvement d’échantillons
La recherche translationnelle peut impliquer le prélèvement d’échantillons cliniques (biopsies tumorales, échantillons sanguins, échantillons de salive, etc…) auprès de patients participants à des essais cliniques.
Comme toute les ressources précieuses, ces échantillons sont stockés dans des « banques » dans des conditions optimales à leur préservation et identification. On parle dans ce cas de banques de tissus ou d’échantillons biologiques.
Ces échantillons pourront ensuite être mis à la disposition d’équipes multidisciplinaires après dépôt d’un projet de recherche, après évaluation de ce projet de recherche : données scientifiques et médicales, estimation du bénéfice attendu par les patients à la fin de la recherche.
La protection des données personnelles des patients
La protection des données est garantie tout au long du processus. Ainsi, les informations personnelles et de santé des patients ayant donné leur accord à l’utilisation de leurs échantillons biologiques pour des recherches ultérieures dans le but de faire avancer les connaissances et découvertes sur leur maladie et les futurs traitements ne sont jamais divulguées aux gestionnaires des banques d’échantillons biologiques ni aux équipes utilisant les échantillons pour leurs projets de recherche.
Autoriser l’utilisation de ses échantillons, un investissement pour le futur
La décision des patients de donner leur accord au prélèvement et à l’utilisation ultérieure de leurs échantillons biologiques pour des recherches dans le but de faire avancer les connaissances sur leur maladie et les découvertes de futurs traitements est purement altruiste. En effet, dans le cas d’échantillons prélevés aux cours d’essais cliniques, les résultats issus de la recherche translationnelle sont connus des années après la fin des essais cliniques et profitera à d’autres patients qui développerons la même maladie dans le futur, et rarement aux patients ayant accepté le don d’échantillons biologiques. Ceci est particulièrement vrai dans le cas de patients atteints de cancer.