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Étude CANTO

CANTO : Améliorer la qualité de vie après un cancer localisé

En 2023, on estime que 3,8 millions de personnes vivent en France aujourd’hui avec un diagnostic de cancer et plus 433 136 nouveaux cas de cancer seront diagnostiqués dans l’année. Depuis 30 ans, le nombre global de nouveaux cas de cancer en France augmente chaque année. Cela s’explique principalement par le vieillissement de la population et l’amélioration des méthodes diagnostiques. À l’inverse de l’incidence, le taux de mortalité est en constante diminution depuis 25 ans. Cela s’explique par l’amélioration des traitements et des méthodes diagnostiques qui permettent de déceler les cancers à un stade plus précoce et donc plus facile à prendre en charge. Cependant si les traitements administrés sont de plus en plus efficaces, ils génèrent souvent des toxicités (incapacité, invalidité, problème de fertilité, œdèmes des membres inférieurs,…) à moyen et long terme qui détériorent la qualité de vie des patients en rémission.

La cohorte CANTO continue d’être une source de données cliniques et biologiques privilégiée pour les chercheurs afin de mener des recherches visant à améliorer la qualité de vie et une prise en charge personnalisée des patientes atteintes d’un cancer localisé. L’actualité est à l’utilisation de ces précieuses données pour créer des modèles prédictifs visant à estimer selon les profils des patients la probabilité de développer des toxicités chroniques de différentes natures. Après la cohorte historique CANTO SEIN initiée en 2012, a été ouvert le volet POUMON avec le 1er patient recruté le 07/09/2023.

Maintenant que nous guérissons de plus en plus de patients, il faut s’attacher à ce qu’ils puissent vivre avec la meilleure qualité de vie possible en prévenant les éventuelles toxicités et séquelles liées aux traitements.

Pr. Fabrice André – Gustave Roussy

CANTO (pour CANcer TOxicities) est une cohorte prospective dédiée aux questions de recherche relatives à la survie après un cancer localisé. La cohorte sein a inclus plus de 12 000 patientes entre 2012 et 2018.

Pour chaque patiente, en plus du suivi médical normal, le suivi spécifique à CANTO inclut la réponse à 40 questionnaires, le prélèvement de 8 échantillons sanguins mais aussi de fèces. Il permet la collection de tumeur primaire, la numérisation de lames HE/HES ayant permis de poser le diagnostic de cancer et permet aussi la collection de données d’imagerie.

Depuis Novembre 2020, le recrutement permet :

  • 1) d’enrichir la cohorte en femmes jeunes (moins de 45 ans au diagnostic initial), afin d’apporter plus d’éclairages sur l’après-cancer dans les populations où le plus fort impact des traitements et de la maladie est attendu,
  • 2) d’inclure des patients traités avec des thérapies innovantes (1500 dans la cohorte sein, 1500 dans une nouvelle cohorte poumon) afin d’évaluer leur impact pour le patient et le système de santé.

L’infrastructure CANTO s’appuie sur des groupes de recherche thématiques, ainsi que des partenariats avec des structures d’excellence pour l’analyse des données -omiques. Le projet a acquis une maturité permettant à présent de générer des données scientifiques de première importance dans le domaine de l’après-cancer.

CANTO est devenu incontournable dans le panorama de l’après-cancer au niveau mondial, ayant généré une représentation de l’impact du cancer et des principaux besoins associés. Il a aussi permis de générer des algorithmes prédictifs de toxicité à long-terme sur lesquels les cliniciens peuvent s’appuyer.

La finalité restant l’amélioration de la qualité de vie des patients porteur d’un cancer localisé (cohorte mature sur le sein, en construction sur le poumon) en prévenant les effets toxiques des traitements.

En bref

Les objectifs de CANTO
  • Elaborer une base de données prospective clinique et biologique rapportant les toxicités chroniques chez 12000 femmes atteintes d’in cancer de sein localisé de stade I-III
  • Décrire les toxicités chroniques, y compris l’incidence, la présentation clinique et les caractéristiques biologiques.
  • Décrire l’impact social des toxicités chroniques, y compris l’évaluation de la qualité de vie et l’impact financier des toxicités chroniques.
  • Développer des prédicteurs moléculaires de l’apparition de toxicités chroniques.
Le Consortium

La projet CANTO est piloté au travers d’un consortium responsable de la gouvernance de l’infrastructure et regroupant 5 partenaires :

La cohorte est promue par UNICANCER, unique réseau hospitalier français dédié à 100% à la lutte contre le cancer, regroupant les 18 Centres de lutte contre le cancer. La base de données recueillant les informations de l’étude est hébergée par Unicancer.

L’étude est coordonnée par le Pr. Fabrice André, oncologue Directeur de la Recherche de Gustave Roussy, Villejuif. Les échantillons de plasma et de sérum sont centralisés dans le Centre de Ressources Biologiques de Gustave Roussy.

Les échantillons de sang sont centralisés et traités dans le Centre de Ressources Biologiques du Centre Léon Bérard.

Le Centre George François Leclerc coordonne les analyses statistiques et réalise la saisie des questionnaires (format papier).

Les évaluations neuropsychologiques sont coordonnées par le Centre François Baclesse.

Colloque patient

Tous les deux ans, une journée de restitution des résultats est organisée. C’est l’occasion pour les femmes participantes et leurs proches, de prendre connaissance des dernières avancées de la cohorte et de rencontrer les experts.

Vous souhaitez connaître les derniers enseignements de l’étude CANTO ? Visionnez l’évènement du 2 Octobre 2021 en replay !

Prochain colloque le 12 Octobre 2024 !

En chiffres

  • 41 établissements participants
  • 2 cohortes (sein / poumon)
  • 13000+ patientes sein / 50 patients poumon
  • 30+ experts membres des comités scientifiques
  • 1 équipe de coordination centrale UNICANCER
  • 1 équipe référente statistique (CGFL Dijon)
  • 100+ projets académiques
  • 15+ projets industriels
  • 50+ communications scientifiques dont 40+ publications

L’étude est financée via le Grand emprunt, dans le cadre du programme Investissement d’Avenir.

ligue

L’étude est soutenue par la Ligue Nationale Contre le Cancer

Contact presse
Daniela BARBIERI Responsable de la Communication Recherche d'Unicancer

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