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ADN circulant

Programme de recherche sur l’ADN circulant

Unicancer, pionnier de la médecine personnalisée, développe un programme de recherche sur l’ADN tumoral circulant.

Grâce à l’apport des nouvelles technologies, les connaissances sur la biologie des tumeurs ont un impact de plus en plus grand sur la prise en charge clinique des patients. L’impact est non seulement important au moment du diagnostic du cancer, mais également au moment de choisir le traitement et tout au long de la prise en charge.

Le nombre grandissant d’analyses à effectuer sur les échantillons de tumeurs pour les besoins de diagnostic et de décision de traitement devenait impossible à réaliser à partir de tissus prélevé directement sur cette tumeur (biopsie). Ceci a donc poussé les chercheurs à développer de nouvelles stratégies pour guider les prises en charge.

Des informations primordiales peuvent maintenant être obtenues à partir d’un échantillon de sang (biopsies liquides), contenant des petites quantités de matériel provenant de la tumeur et circulant dans le sang.

Ces nouvelles techniques représentent une étape importante pour l’oncologie personnalisée.

Les cellules tumorales circulantes (CTC) et l’ADN tumoral circulant (ADNct) sont deux biomarqueurs sanguins dérivés du cancer qui renseignent sur le pronostic des patients et l’efficacité des traitements.

Plusieurs études cliniques ou recherches translationnelles sont menées à Unicancer, dans différentes indications, pour mieux caractériser et valider l’utilité clinique de ces biomarqueurs.

L’étude COMET (NCT01745757)

Réalisée chez des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique, cette étude indique que les CTC et ADNct ont des profils de détection différents et des valeurs pronostiques complémentaires (Silveira et al., 2021). La quantification des CTC et du ctDNA pourrait aider à établir le pronostic des patients et aider à surveiller l’efficacité du traitement.

Deux larges études cliniques sont actuellement menées à Unicancer pour déterminer si le changement de traitement au moment de la détection de biomarqueurs présents dans l’ADN tumoral circulant permet de retarder ou empêcher la progression ou réapparition du cancer pour des patientes à haut risque de récidive.

L’étude PADA-1 (NCT03079011)

Menée en collaboration avec l’Intergroupe Arcagy-Gineco, cette étude vise à évaluer la sécurité et l’efficacité du palbociclib, un médicament dirigé contre une molécule impliquée dans la multiplication des cellules cancéreuses, en association avec une modification de l’hormonothérapie chez des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique à récepteurs œstrogènes positifs et HER-2 négatifs.

Deux sortes d’hormonothérapies seront donc utilisées au cours de cette étude : un inhibiteur de l’aromatase qui sera, en cours d’étude, remplacé par une autre classe de médicament appelée antiestrogène. La décision de la modification de l’hormonothérapie, c’est-à-dire le remplacement de l’inhibiteur d’aromatase par l’antiestrogène, sera prise sur la base de la surveillance de l’augmentation de la fréquence d’apparition d’une mutation sur le gène ESR1 de l’ADN tumoral circulant (ADNct) dans le sang des participantes (par le biais de simples prises de sang).

Les mutations du gène ESR1 représentent un mécanisme de résistance des cellules cancéreuses contre un traitement par inhibiteur de l’aromatase, elles précèdent donc l’apparition de la progression de la maladie dans le cancer du sein métastatique à récepteurs hormonaux positifs, qui est le cancer à l’étude.

Le but de l’étude PADA-1 est donc de suivre l’évolution des mutations du gène ESR1 de l’ADNct pour décider du moment propice au changement du traitement des participantes pour éviter que leur cancer ne progresse ou réapparaisse.

L’étude TRAK-ER (NCT04985266)

Cette étude, menée en collaboration avec le Royal Marsden Hospital de Londres, est un essai de détection précoce du développement des métastases par le suivi de l’ADN tumoral circulant (ADNct) chez des participantes recevant un traitement standard pour leur cancer du sein précoce ER-positif HER2-négatif. Après détection de la présence de l’ADNct, un groupe de participantes reçoit de façon aléatoire le traitement endocrinien standard (qui pourra être modifié par rapport au traitement reçu avant la détection de l’ADNct) ou le traitement par palbociclib plus fulvestrant.

L’essai de se déroule en 2 phases :

  • Une phase de surveillance pendant laquelle les participantes sont suivies pour la détection de l’ADNct,
  • Une phase de traitement

Le palbociclib et le fulvestrant sont deux médicaments déjà utilisés pour le traitement des patientes à haut risque de développer des métastases de cancer du sein :

  • Le palbociclib est un type de médicament connu sous le nom d’inhibiteur de CDK4/6. Il a un impact sur les processus de croissance des cellules cancéreuses et peut permettre d’arrêter leur multiplication.
  • Le fulvestrant est une hormonothérapie qui empêche les œstrogènes de provoquer la croissance et la multiplication des cellules de cancer du sein.

Les résultats des tests sanguins d’ADNct permettront aux participants de savoir si elles présentent un risque de récidive de cancer du sein élevé ou faible. L’étude a pour but de déterminer si l’utilisation des tests sanguins d’ADNtc pour la surveillance d’une rechute de cancer permettra une détection plus précoce d’une réapparition de cancer et si le changement de traitement déclenché par la détection de l’ADNct entraînera de meilleurs résultats chez les participantes.

Les résultats de cet essai pourraient permettre de modifier la façon dont les cancérologues surveillent et traitent les patients qui ont un cancer du sein précoce ER-positif HER2-négatif et améliorer leurs chances de ne pas voir leur cancer récidiver.

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Contact presse
Daniela BARBIERI, Responsable de la Communication Recherche d'Unicancer

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